Alain HUOT
Praticien de santé Naturopathe depuis 1992, directeur et formateur du CENATHO Toulouse (Collège Européen de Naturopathie Traditionnelle Holistique) école référente en naturopathie holistique.
Certifié en médecine nutritionnelle et fonctionnelle.
Auteur du livre « Le jeûne une voie royale de la santé du corps et de l’esprit « Ed. Dangles 2019- et « Votre jeûne holistique en pratique » Éditions Chariot d’Or- 2021 et auteur de nombreux articles traitant de médecine préventive et de médecines naturelles.
Consultant-formateur auprès des professionnels de santé libéraux et hospitaliers ainsi que des chirurgiens-dentistes.
Auteur expert sur les plateformes audiovisuels Bebooda, Vivovojo Dinamika et Elfy.
Étude du jeûne : plan de cours
Étude des monodiètes : plan de cours
Qu'est-ce que le jeûne ?
C'est un arrêt total de l'alimentation solide sur une période donnée, et ça n'est pas la même chose qu'une diète ou monodiète. Alain Huot parle du jeûne hydrique (on boit beaucoup d'eau), pas du jeûne sec qui est beaucoup plus délicat à suivre en toute sécurité.
Quand on jeûne, on consomme ses propres réserves et ça déclenche des mécanismes métaboliques très intéressants.
En quoi la pratique des différentes formes de jeûne peut aider à prévenir les maladies cancéreuses (1ère cause de décès en France) ?
Le jeûne agit sur les facteurs à risque des maladies cancéreuses :
il diminue la toxémie (toxines et toxiques liés aux polluants que nous ingurgitons ou auxquels nous sommes exposés), car avec le jeûne le corps se met en mode détoxication,
il a un effet anti-inflammatoire,
il fait baisser le taux d'insuline, et donc les risques de multiplication des cellules cancéreuses.
Le jeûne agit comme un médicament pour les maladies cancéreuses :
il augmente la production des corps cétoniques (le bêta-hydroxy butyrique agit comme un médicament anticancéreux),
et il active les capacités d'autophagie du corps (capacité à réparer les cellules).
En quoi la pratique des différentes formes de jeûne peut aider à prévenir les maladies cardio-vasculaires (2nde cause de décès en France) ?
Le jeûne agit sur les facteurs à risque des MCV :
il fait baisser la glycémie, le taux de cholestérol et le TG, le HTA, l'Inflammation et le stress oxydatif. Et il a aussi un effet hypotenseur.
en plus il favorise la diminution de la graisse viscérale par l’action du glucagon, et il augmente la résistance au stress nerveux.
et contrairement aux régimes, il ne provoque pas de fonte musculaire.
En quoi la pratique des différentes formes de jeûne peut aider à prévenir la maladie d’Alzheimer ( 1 million de cas en France, 5è cause de décès en 2016 ) ?
La restriction calorique prévient les facteurs à risque d’Alzheimer. Les jeûnes intermittents et les pauses alimentaires sont donc excellents.
Le jeûne agit sur les facteurs à risque de la maladie d’Alzheimer :
là encore il augmente la production des corps cétoniques (médicament anti-stress, anti oxydant efficace en toutes circonstances),
il fait baisser les protéines amyloïdes Tau, l'Inflammation, l'exposition des agents pathogènes et l'insuline qui sont autant de facteurs qui favorisent l'apparition de la maladie.
Le jeûne répare les premiers dégâts de la maladie d’Alzheimer :
Il favorise la neurogénèse dans l'hippocampe.
En quoi la pratique des différentes formes de jeûne peut aider à prévenir ou traiter le diabète ?
90% des diabétiques sont insulino résistants (diabète type 2), et le jeûne agit sur l’insulino résistance.
Le jeûne est un « médicament » pour agir sur le diabète (ou le prévenir) :
il fait baisser le taux de glycémie et le taux d’insuline, et améliore la signalisation insulinique et l'efficacité des récepteurs à insuline.
En quoi la pratique des différentes formes de jeûne peut aider à prévenir et agir sur obésité et surpoids (1 français sur 2 de plus de 30 ans est en surpoids ou obèse ) ?
Le surpoids durable fait le lit des maladies de civilisation comme le syndrome métabolique, le diabète, les maladies inflammatoires et les maladies cardio-vasculaires.
Les actions bénéfiques du jeûne sur l’obésité et le surpoids :
il fait baisser le taux de sécrétion de l’insuline, et fait monter le taux de sécrétion du glucagon, le taux de leptine et de l'hormone de croissance GH (protection / perte musculaire).
En quoi la pratique des différentes formes de jeûne peut agir sur les effets toxiques du stress et prévenir dépression et burn-out ?
Le jeûne modifie la chimie du cerveau :
il diminue les hormones du stress (adrénaline, noradrénaline et cortisol ) à partir de 3 à 4 jours, et augmente les hormones de la bonne humeur (sérotonine, acétylcholine et dopamine).
Le jeûne agit comme les antidépresseurs :
il diminue la capture de la sérotonine dans les synapses et module la noradrénaline et la dopamine.
Le jeûne a des actions bénéfiques du jeûne sur la prévention du burn-out :
il fait baisser les rythmes cérébraux (grâce au mode économie d’énergie) et le cortisol, et provoque une rupture avec son quotidien, un changement de rythme, une modification de la chimie du cerveau, une prise de recul et une prise de conscience.
En quoi la pratique des différentes formes de jeûne peut aider à améliorer son hygiène de vie ?
Les actions bénéfiques du jeûne sur l’hygiène de vie :
prise de conscience des déchets et toxiques éliminés (auto-intoxication), réarmement de « l’intelligence » du corps, réappropriation de sa santé (rôle d’acteur), transfert de compétences (jeûne encadré).
En quoi la pratique des différentes formes de jeûne peut aider à redonner du sens à sa vie ?
Les actions bénéfiques du jeûne sur la quête de sens :
aide à retrouver des valeurs essentielles (par le fait d’honorer la vie et le vivant), cette pause redonne sens à la mélodie de la vie, la vie de groupe développe l’empathie et l’entraide, redonne de l’importance aux valeurs spirituelles.
Qu'entend-on par jeûne séquentiel ?
Ce jeûne peut être pratiqué sans encadrement et consiste à élargir, jusqu’à 17 heures idéalement, la plage horaire où vous ne mangez pas (souvent, le plus simple est de ne pas prendre de petit déjeuner). Vous pouvez commencer par jeûner de la sorte 1 à 2 jours par semaine et aller plus loin par la suite.
Les conseils d'Alain Huot :
1 - Une cure annuelle de 7 jours pour faire une vraie médecine préventive, potentialiser sa santé, et lutter contre le mode de vie à l’occidental (jeûne corps/esprit).
2 - Jeûne séquentiel 16/24 de 3 à 7 jours par semaine, au long cours pour entretenir les bénéfices de la cure.
Attention, autant le jeûne séquentiel peut être suivi sans préparation ni recommandations particulière, autant pour un cure de jeûne de plusieurs jours, il faut prévoir une période de préparation de durée égale au jeûne, durant laquelle on va entre autres baisser progressivement les protéines animales et augmenter le végétal, ainsi qu'une période de réadaptation à l'issue du jeune où l'on fait l'inverse. C'est pourquoi il est préférable d'être encadré(e) pour faire sa première cure de jeûne.